Les Editions du Promontoire

Manifeste des Editions du Promontoire

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Tout le monde est aujourd’hui convaincu que l’humanité vit actuellement un moment important de son histoire. Un bouleversement, une articulation, dans l’évolution, la succession, la progression des sociétés humaines.

L’homme remplit la planète. Celle-ci n’est plus illimitée, immense et infinie. Il va devoir apprendre à la gérer.

Donc à construire, à inventer, une nouvelle logique. Une nouvelle manière de fabriquer son environnement technologique. Une nouvelle manière de fabriquer technologiquement son environnement. A coût moindre, à conséquences moindres, si possible à solde positif pour la planète : ressources, matières premières, énergies, renouvelables ou recyclables.


Simultanément, dans le domaine économique, après que capitalisme et économie étatisée se soient affrontés, sous des formes extrêmes qui ont conduit à la disparition de cette dernière, l’histoire se poursuit à travers une nouvelle crise.

Celle-ci aura peut être au moins pour effet bénéfique de faire admettre à tous la nécessité de dépasser leur ancien antagonisme par la mise en place d’une solution médiane. Une forme régulée de l’un (le capitalisme) par une forme édulcorée, moderne et assouplie de l’autre (l’intervention des états).

 

Plusieurs cycles s’articulent dans cette crise.

Un cycle multimillénaire : dans son rapport à la nature, l’homme va devoir abandonner une attitude, une logique qui a toujours été la sienne depuis qu’il est humain.

Des cycles multiséculaires dans le rapport à l’histoire. Les sociétés, les empires, les civilisations naissent, vivent, meurent, se succèdent au cours de l’histoire.

 

Mais il existe un troisième domaine, dont on ne parle pas suffisamment, sur lequel pourtant il est nécessaire de parvenir à une prise de conscience analogue. Cette crise comporte un troisième front.

Il s’agit de la compréhension de l’homme par lui-même. De la façon dont l’homme se représente, se comprend, s’explique à lui-même sa propre humanité.

Ce versant du problème est perceptible à travers la fin des idéologies. Les grands systèmes de pensée historiques qui accompagnaient les différentes options de civilisation se sont également effondrés. Les religions sont en sursis et les « valeurs » en crise.


Dans ce domaine également plusieurs cycles s’articulent.

 

Un cycle multimillénaire : la religion, la manière religieuse de penser l’homme, a commencé avec les débuts de l’humanité. Elle parvient aujourd’hui au terme de cette première phase et sous nos yeux en amorce une autre.

Les deux premiers livres d’Adrien Morel, publiés par les Editions du Promontoire, exposent et développent cette thèse.

Des cycles multiséculaires, historiques, correspondant aux différentes étapes du développement des sociétés et en particulier de leurs sciences. Sur ce sujet le cycle qui prend fin actuellement a débuté à la Renaissance. L’enjeu ici est la naissance, en cours, des sciences humaines.

 

Sur ce terrain de la compréhension de l’homme par lui-même, une guerre larvée se déroule depuis plusieurs décennies dans les coulisses de la société, essentiellement dans les universités, particulièrement en France, sans que le grand public en ait conscience. Elle oppose des manières de penser contradictoires et irréductibles.

Le propos en est la constitution d’une manière de penser l’Homme, hors des religions, hors des idéologies, hors même des opinions. Il s’agit de remplacer l’ancien monde qui, incontestablement, meurt sous nos yeux par une nouvelle manière de penser le prochain.

L’ensemble de ces différentes dimensions de la « crise » forme un tout cohérent qui prend son sens et trouvera sa résolution à travers ce qui sortira de cette guerre dans les sciences humaines.

 

Dans ce grand chambardement civilisationnel multimillénaire de quoi s’agit-il en effet ? De repenser l’homme.

L’homme lui-même. Et l’Homme dans ses relations avec le monde qui l’entoure.

 

La relation de l’Homme avec la Nature, c’est l’écologie.

La relation de l’Homme avec la Surnature, c’est la Religion.

 

Quant au reste, ce sont les relations de l’Homme avec lui-même (ou ses semblables). C’est le terrain que l’on concède habituellement aux sciences humaines.

 

A milieu il y a l’Homme. Les outils pour le penser sont en cours de ravalement. Les anciennes manières de le comprendre, religieuses ou idéologiques finissent sous nos yeux douloureusement leur vie. Elles sortent, à reculons, de l’histoire et sont relayées par d’autres, en pleine élaboration, qui sont à ce titre loin d’être parvenues à maturité.

 

Parmi ces nouvelles manières de penser l’homme il y aura une gauche et une droite. Mais elles ne sont pas encore positionnées comme telles, pas encore identifiées.

Car les sciences humaines, qui vont succéder aux idéologies politiques et religieuses, toutes scientifiques qu’elles prétendent être, jusqu’à être parvenues à leur maturité, ce qui peut prendre plusieurs générations, vont être le lieu d’une opposition entre des alternatives qui constitueront la prochaine droite et la prochaine gauche.

 

Citons ne serait-ce que les affrontements qui ont eu lieu autour du communautarisme ou de la discrimination positive. Où est la droite, où est la gauche ?

Les vieux partis se re-découpent et se redistribuent selon de nouvelles lignes de fractures. Ce sont elles, ces nouvelles lignes de fractures, qui définiront, qui donneront matière, contenu et positions alternatives à cette prochaine droite et cette prochaine gauche.

 

Pour organiser l’avenir des sociétés et des civilisations concernées, cette alternative doit déboucher sur la place publique. La prochaine droite est probablement déjà établie. Elle ne se présente pas comme telle : les clivages ayant changé, la prochaine droite recycle une bonne partie de l’ancienne gauche. Et réciproquement.
Il va s’agir dans l’avenir de constituer en face une « prochaine » gauche qui devra proposer son propre projet de société pour les siècles futurs.


Les Editions du Promontoire sont créées pour prendre place sur cette ligne de front.

 

Pour éclairer les alternatives, les enjeux, de cette bataille qui se déroule jusqu’à présent en coulisse, entre spécialistes. Dont le grand public ne perçoit que les quelques best-sellers des champions saisonniers. Lesquels se contentent le plus souvent d’importer les collections annuelles de prêt à penser anglo-saxon. C’est à ce public, éclairé et pourtant en mal d’éclairage, que s’adressent les Editions du Promontoire.

 

Le contenu éditorial des Editions du Promontoire se fonde sur des travaux de recherche fondamentale réalisés, dans le domaine des sciences humaines, par des chercheurs et théoriciens français. Ces travaux sont enseignés et publiés depuis plus de quarante ans dans l’université française, sans être parvenus encore à la connaissance du public. Pour ceux qui connaissent : il s’agit de la Théorie de la Médiation du professeur Jean Gagnepain.

 

Les Editions du Promontoire se sont donc fixé l’objectif de remédier à cette insuffisance. Ce seront les sciences de l’Homme qui articuleront les relations de l’homme avec lui-même, ses semblables et son environnement, naturel et surnaturel.

 

L’expérience de l’écologie nous a montré encore récemment que des spécialistes, précurseurs dans un domaine très technique et peu connu, pouvaient avoir raison avant tout le monde. Loin devant l’opinion et même contre l’avis de la majorité de leurs pairs. Par définition, toutes les grandes avancées doivent en passer par là.

 

Fortes de ce précédent, les Editions du Promontoire ont été créées pour faire connaître au plus grand nombre l’existence et le contenu de ces recherches publiées dans l’ignorance et l’indifférence générale.

Les Editions du Promontoire sont fondées à l’initiative d’un ancien étudiant, formé aux disciplines fondamentales par ces chercheurs, avant de faire évoluer sa carrière vers des fonctions commerciales.

 

La ligne éditoriale en est simple : s’adresser à des lecteurs à qui on ne demande aucune connaissance préalable, les prendre par la main, leur expliquer, les introduire, les éclairer. Seule contrainte : lire les livres dans l’ordre de leur publication, au moins pour les premiers.

 

Les Editions du Promontoire débutent leur activité au printemps 2009 avec la publication de deux livres d’Adrien Morel consacrés à introduire les sciences humaines et débarrasser la religion du surnaturel. Quelle que soit la religion.


Le premier à lire est « l’Athéisme : fin du religieux ou avenir de la religion ? ».

 

Et pour ceux qui découvrent la Théorie de la médiation : "Dieu & l'Homme" est à ce jour, sans conteste, la meilleure introduction à la Théorie de la Médiation de Jean Gagnepain, fondateur de l'Ecole de Rennes et précurseur de La Nouvelle Anthropologie.

 

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